Apres l'étape pour le moins humide d'hier, on espère un temps un peu plus clément aujourd'hui. Hier soir j'ai raccourci l'étape du jour en empruntant la route pour monter à la station de la Croix de Bauzon. Le tracé initial était un peu ambitieux, et si ca aurait pu passer en eBike, ca aurait fait beaucoup trop pour Ludo, même avec ces gros mollets. En plus un léger doute subsiste sur ce que l'on pourra manger ce soir, car il n'y a rien là ou on va dormir.
En se levant, on se rue dehors pour voir le temps qu'il fait. Il y a des nuages mais aussi du ciel bleu et du vent. Ca à l'air bien plus engageant qu'hier, ouf. On se prends un bon petit déjeuner à l'hôtel, ou l'on discute un bon moment avec les patrons, qui nous expliquent qu'ils souhaitent prendre leur retraite mais qu'ils ne trouvent pas de repreneur. La vie a l'air quand même bien rude dans la partie nord de l'Ardèche, ou la saison estivale semble se clôturer au 15 Aout.
On se motive et on s'équipe pour repartir. Les fringues sont quasiment sèchent, ouf. Une bonne séance de nettoyage, entretien des vélos après la pluie d'hier est nécessaire. Mets de l'huile petit homme !
Départ en descente, Le soleil va être de la partie mais aussi une bonne brise qui décoiffe. Premier chemin en montée dans un raidard qui passe en vélo électrique, Ludo monte en mi-poussant / mi-roulant, il vaut mieux garder des forces pour cette longue étape. Les chemins sont plaisants pas trop dur et pas trop pierreux tant mieux.
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On se pèle !! |
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Salut les blondasses ! |
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Ardéchois, Coeurs vaillants ! |

Apres une courte, mais top descente, on arrive à Saint Cirgue en Montagne. Vu l'heure, on se dit qu'il serait bien de casser une graine. Il y a un restaurant ouvert, mais la carte laisse présager beaucoup trop de calories pour nous. On se dirige vers le camping ou il y a une restauration plus légère, malheureusement le camping est fermé. On se pose sur une table à l'abri du vent et et on fini les restes d'hier et de ce matin à l'hôtel, ca ira bien, car on a encore pas mal de route, même avec une étape allégée. A la sortie du village une longue montée avec des S sur une piste maltraitée par les bucherons et donc encombrées de branches qui ne simplifient pas la progression. Une nouvelle descente et on arrive au village de Mazan l'Abbaye. C'est magnifique, avec toutes ces grandes rayures en or sur les bâtiments. Apres la séance tourisme photo, on repart. Une courte mais éprouvante montée à la sortie du village, infranchissable à vélo à mon avis, même avec l'assistance à donf. On pousse les vélos en maudissant les traceurs de la GTA.... 😆
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Mazan |
Les chemins continent d'être sympa à rouler, tant mieux. L'objectif intermédiaire est maintenant d'arriver au col de de La Chavade, ou l'hotellière de Saint Eulalie, nous a expliqué que nous pourrions trouver de la bière et des provisions pour se faire le repas du soir, vu que tout sera fermé à la station de ski de la Croix de Bauzon, ou nous allons dormir ce soir. En arrivant au col, le bar que l'on visait est fermé, grosse désillusion. On reste un moment à ronchonner sur le Nord Ardèche qui n'est pas très accueillant, avant d'ouvrir les yeux pour comprendre qu'il y a un bistrot épicerie à 50 mètres dans l'autre sens ! Ouf ! Sauvés. Une bonne grosse bière, plus ce qu'il faut pour reprendre des forces ce soir : Pain, Saucisson et fromages (et encore des bières). Je suis toutefois un peu refroidi, quand l'épicière nous explique qu'il faut encore plus d'heure pour rejoindre la station, et ce, même par la route....


Effectivement, la fin du parcours n'en fini pas, même si la lumière de foin de journée est magnifique sur la lande et les bruyères. La dernière montée est éprouvante et je bénis l'assistance. Je triche en ouvrant les gazs à fond et en grillant les dernières barres de la batterie en mode Turbo. Le pauvre Ludo en "chie ca race", mais arrive pas longtemps derrière en serrant les dents.
En arrivant à la station (on est quand même pas dans les Trois Vallées), il n'y a personne et tout est fermé. Heureusement, il y a deux artisans entrain de faire des travaux. Ils nous expliquent ou est l'endroit ou l'on doit dormir, car je n'arrive pas à joindre la responsable du gîte. Finalement, elle me rappelle et me laisse les consignes au téléphone. On se retrouve dans un grand bâtiment tout vide, l'ambiance est un peu lugubre, genre le film Shinning, mais après une bonne douche (et quelques bières) tout va mieux.
Et on passe une bonne soirée à refaire le monde. Des fonds publics pour maintenir en vie cette station qui est vouée à disparaitre rapidement vu le peu d'enneigement.... Quelle bizarrerie.
Sur cette haute considération "éthylico-saucissonesque", je m'endors en regardant le parcours du lendemain.